toi dont, la vie est si bien réglée, toi qui as toujours tout réussi, à qui rien jamais n’a été refusé, dans tous les domaines, croyais-tu ; tu n’aurais pas cru que, sans raison apparente, ta pensée puisse devenir la proie d’une inflation incontrôlée ; que ta pensée puisse devenir cette tumeur en quête de clarté qui, aujourd’hui, te laisse enfin soupçonner que non, tu n’as pas tout réussi. Il a dû t’arriver de rater quelque chose, il y a longtemps déjà, quelque chose dont l’absence a fini par faire de toi, malgré toi - au gré d’une lente et hasardeuse évolution - ce solitaire, cet égoïste ; cet aveugle.
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